Nous nous sommes battus, tard dans cette nuit verte Nous avons bêtement prononcé ces mots doux A ces lutins grivois qui ne sont que courroux Causant piètre malheur à la nation, inerte Gabarit dégagé d'un cancer si palpable Demeurant près d'ici, dans les livres maudits Notre brillant savoir et tous ces beaux mots dits Rudoie notre coeur bleu d'un grand spleen misérable Vêtus comme des loups, arborant la ceinture De la foi toute blanche exaltée dans nos moeurs Nous bravons les hivers, appuyés de nos soeurs Et rendons grâce à Dieu, notre pain et armure Guidés par cette voix qui appelle vengeance Depuis nos étendues d'eau où voguent bateaux, Lys et mutinerie. Nos esprits sont royaux Mais notre tête est lasse et pleine d'indulgence Nous beuglons notre haine à des âmes douteuses Qui feignent d'écouter nos désirs en zigzag Nous trouvant tous trop fous; nous forçant au goulag Cadenassés au pied de vermines affreuses Nos illuminations, trouvées en dédicace Nous serviront de sabre et de vrais feux follets Qui ne s'éteignent point! Retroussant nos bérets Oppresseurs! Je vous dis: "A vous, cette grimace!"