Sur les terres de juillet Par le doré qui dansait L’astre de jour étend son ennuie En sa peau l’être crie La liberté uniforme Que nous offre la rogne
La rogne des intègres La rogne des nègres D’un riche, la colère D’un esclave, la misère
Sur les plaines d’octobre Par les marches d’automne La pluie balaie les terres mornes Le vent chante en ses cornes La liberté uniforme Que nous offre la rogne
La rogne des amoureux La rogne des désireux D’une femme, la colère D’un ouvrier, la misère
Sur les fleuves de janvier Par l’hiver enneigé Sous cette couverture grise La fourrure dégrise La liberté uniforme Que nous offre la rogne
La rogne des passionnés La rogne des gibiers D’un trappeur, la colère D’un blessé, la misère
Mais dans les parcs de mai Par cette douce chaleur j’aurai Cette pensée douce en mon didyme La pensée où nous joignîmes La liberté uniforme Que nous offre la rogne
La rogne des amoureux La rogne des désireux À toi, la colère De moi, la misère