C’est étrange comme le suzerain d’un royaume Dont en friches sont les terres dévastées et pillées Ne se gêne, en fait, de laisser choir son heaume À la merci de ces funèbres délégués
Il ne défend guère plus son trône ensanglanté Sur lequel naguère il se fut abandonné À ses plaisirs d’ivresse, d’amour et d’amitié À la merci de ces funèbres délégués
Qu’il se meurt troublé en son épars domaine Parmi les ronces de sa forêt désenchantée Où seules les carcasses vraiment se sentent sereines À la merci de ces funèbres délégués
Et ces mangeurs d’âmes et de corps endommagés Par les reflux de haine, d’amertume amassée Se donnent à cœur joie sur mon cadavre exposé À la merci de ces funèbres délégués.