Vos
poèmes

Pour rejoindre les plaines sombres
Les plaines mornes
Sans bruits, sans ormes

Seul parmi les noirceurs,
Seul en cette froideur,
Seul en cette clameur.

Mais il n’y eut plus de lumière
Il n’y eut plus de blancheur
Il n’y eut plus de douceur

Que j’aimais tant toucher
Que j’aimais tant aimer
Que j’ai tant regretté

Et mon cœur aujourd’hui n’est plus que lambeaux de chairs
Qui s’écarte de moi
Qui s’écarte de mon corps

Qui se brise en morceaux
Qui se gèle en glaçon
Qui se brûle, cent façons

Mais mon amour était si doux
Mon amour était si vrai
Que j’en voudrai jusqu’au bout

J’en voudrais jusqu’au bout
À cet homme à cette bête
Qui a volé son cœur qui a tué le mien

J’en voudrais jusqu’au bout
À cette vie à cette être
Qui a volé son cœur qui a tué le mien

Et je pleurai en mes chaînes
Et je pleurai en mes vaines
Et je pleurai en vain

Si un jour je me lève
Si un jour je revis
Je parlerais de mes lèvres

«Ô toi, toi qui se joue de moi
Ne vois-tu pas en moi
Que mon cœur est à toi?

Que je ne peux vivre sans toi
Car je ne peux vivre sans lui
Et que lui est à toi…

Je ne peux vivre sans toi…»