Vos
poèmes

Assise au coin du feu
Le regard perdu dans les flammes
Elle se souvient de ces temps heureux
Où elle était encore une dame

Elle ressent encore le vent maudit
Qui a amené la Révolution
Lorsque les hommes se sont épris
De la liberté jusqu'à la déraison

Le choc brutal de la guillotine
L'odeur du sang qui se répand
Le dernier souffle des hommes qu'on assassine
Se mêlent aux cris d'un peuple dément

Assise au coin du feu
La pauvre vieille en tremble encore
Elle se souvient de ces temps heureux
Où elle ignorait la face cruelle de la mort.