Faiblement je m'élance, mes pieds raclent la terre, Soulevant la poussière qui m'enveloppe et fait, Par ses tournoiements sales des sépulcres de grès Et trouble l'insolent équilibre de l'air.
L'incendie des rayons du soleil sur la ville Le vent rogue et porteur de morsures cruelles Sont le fond de mes rêves et souvent me rappellent La violence fascinante des déserts immobiles.
Tout me tue et me brise, ton nom blesse mes lèvres Je crois en tout ce qui livre mon âme aux fièvres Ranimera mes sens mais hâtera la mort
De cette âme que n'émeuvent plus lauriers ni brocards De cette âme insensible à toute beauté car Nulle splendeur ô Julien dans tout ce qui t'ignore.