Ô ! Tristes mortels, Frêles êtres allant sans but sous le ciel Pâles figures, peignez sur votre visage Les fades couleurs de vos mirages.
Souvenez-vous douloureusement de vos bonheurs passés, De vos joies, plaisirs à jamais envolés. Entendez-vous ces cris, Ces âmes torturées qui jaillissent quand tombe la nuit ?
Ce miroir devant lequel vous passez Qui vous montre les années trop vite écoulées Se brise doucement sous le poids du Temps
Unique gagnant de la bataille de la Vie Devenant poussière quand s’approche la Mort et gît Comme vous, pâles corps sous la voûte errant.