Tout tremblant, les mains moites, j'écris avec mes pleurs Quand me vient, écarlate, la vision d'une âme soeur De tes formes élégantes elle revêt les contours Image floue d'une absente brillant au petit jour
Elle rythme de sa danse les aléas du coeur, Brisant tous les silences d'une illusion qui meurt Le temps lui même raisonne à me jouer de sales tours : Chaque minute résonne comme un an sans amour
J'espérais que l'oubli m'apporterait le baume Qui, paraît-il, guérit toutes les douleurs de l'homme Mais l'oublie ne m'enlève que ce qui m'est précieux Ton écorce et ta sève, la colore de tes yeux
Si ton visage s'efface dans le soleil couchant C'est pour ne laisser place qu'à des nuits de tourment Au revoir tendre espoir Au revoir, j'ose y croire