Fantasmagories et mirages de faux semblant A l'horizon se voute l'immense plafond de verre Des lambeaux de ciel pendent, chahutés par le vent Effleurant sans étreindre la courbure de la terre
Et j'embrasse d'un regard les couleurs éphémères Comme le roi qui désire un sépulcre airain Car ces couleurs embrasent mon coeur empli d'hiver Unissant ciel et terre pour les confondre en un
Et j'essaie d'oublier que dans cet infini La boule bleue tourne plus encore que mon esprit Dont les désirs se perdent aux frontières du néant.
Comme j'aimerai me pendre à ces réves d'enfant Mais je sais que le vide, ici m'entoure déja Et qu'aucun lendemain n'affermira ma foi
II
Impossible pensée du néant relatif Du théâtre ambulant aux valeurs illusoires.
Cette illusion sublime et nos espoirs chétifs Viennent expirer au pied du tranquil drapeau noir, Le drapeau de l'ennui qui baigne de son ombre Et mes jours et mes nuits et tend à les confondre.
Car au fond seul le rien peut durablement être Puisque toute chose devient et tend à disparaître.