Deux sourires cousus dans l’étoffe du jour Rosées apposées l’une à l’autre ruissèlent La lumière filtre douce de l’abat-jour Comme la mer se retire et laisse son sel
Tout palpe la tristesse des corps et des murs Beaux dans la pénombre d’une harmonique blanche La nudité fuyante à la voix de murmure Scelle d’un baiser transparent l’amour étrange
La rumeur au dehors et le cœur au-dedans Battent lourds, sourcils multiples aux regards fixes Un long silence s’entr’élève, bleu et lent Dans l’abandon magnétique du miroir fixe
Le temps glisse sur lui-même et tend vers l’ailleurs Au travers des persiennes closes sur la nuit Le temps qui pas à pas nous quitte tant se meurt Dans le chant des oiseaux que le matin poursuit