Nous, grains de sable si las, Voulons que tu nous prennes de ta marée basse. Enveloppe-nous de ton long manteau Que nous soyons secouez par les eaux. Que le ciel ne soit que le léger miroir D’une nuit arrivée ne laissant que le noir. Que nous soyons juste écrasés Par les épaves des bateaux enchantés. De l’infime partie de matière que nous formons, Nous paraissons si fort, tous, à l’unisson. Mais lorsque le soleil explosera, Peut-être que l’on ne deviendra Que simples paillettes de mer pale Ou météorite de cristal.
Comme ces petits grains, A une autre échelle L’humain aussi est nain Et disparaîtra en une seule étincelle.