Des cheveux blancs prématurés et le regard perdu Prouvaient la souffrance de Hatidza !
Depuis des années, elle divaguait Dans la campagne déchirée Autour de cette ville maudite de Srebrenica Sur cette terre alourdie par la vengeance De cette épuration ethnique musulmane ! 8372 tombes mais les siens restaient introuvables Parmi ces charniers et ces fosses encore ignorés…
Il faudra que justice se fasse et soit « fête » Pour enfin retrouver la lumière de son regard.
Son univers familial, ses fils, son mari étaient peut-être Sous ses pieds en errant sur ce sol brûlé ?
Hatidza marchait sans but sinon de retrouver sa famille Pour l’ensevelir de nouveau dans la dignité d’un deuil à porter ! enfin !
Les mères de Srebrenica arpentaient la ville déserte à la recherche d’un passé heureux… Là où le temps se prenait avec amour et respect ! Elles n’avaient plus qu’elles-mêmes !
Le soir, après le coucher du soleil,Hatidza Se regardait dans un miroir sans avenir Elle y voyait son propre fantôme puisqu’elle était Aussi inscrite dans ce génocide !
Elle ne croyait pas que sa survie était un miracle… Mais une punition atroce à supporter !
La mort rôdait partout dans cette ville où les assassins étaient encore présents sous le couvert d’un hypothétique pa
Impunis ! avec leurs mains tachées du sang De ses enfants ! La Bosnie-Erzégovine avait peur de juger Ses enfants génocidaires aux 12316 massacres !
Le mot « réconciliation » restait bloqué Au fond de la gorge de Hatidza ! Elle l’étranglerait s’il osait en sortir…
Elle défiait la vie des bourreaux. Elle se chargeait de haine afin de les tirer hors du lit dou