Face aux portes du néant, alors que ma flamme S’éteint, je dois consacrer l’ultime lueur De conscience à ce poids qui étreint mon âme ! Oh… comme il est cruel ce ton accusateur :
C’est l’heure du bilan, qu’ai-je fait de ma vie ? Qu’elle est la marque laissée par mon existence ? Quels sont, finalement, les fruits de mes envies ? Rien ; le constat sonne comme une sentence…
Aveuglé par ce trou béant qu’est mon nombril, J’ai consommé sans remords tout ce qui est vil ; Et sur l’autel du « bonheur », j’ai tout sacrifié.
– Seulement consumer, sans jamais édifier – Derrière moi, tout est pourri. Suprême tare : J’ai honte… Ah ! facile, puisqu’il est trop tard.