Mais toi tu ne vois que Ceux là qui sont restés Qui se sont clairsemés, Fabricants de rêves Ou chalands de vie Le vent les enlève Et tu les oublies.
Ils s’en vont Las d’avoir attendu Une parole vraie Un rire qui s’est tu, Caillou sur la grève Sous la vague mourante, Quand le soir s’achève Leur place te hante Où ils ne sont plus.
Ils s’en vont L’amour aussi s’enfuit Reste dans la maison La crainte de l’ennui Perdu dans la ville Dans les habitudes Égaré sur ton île Faite de solitude Mille attentes incongrues.
Ils viendront Parce que je veux qu’ils viennent Et chante ma chanson Et que nos mains se tiennent Mais il n’est plus temps Sur mes cordes s’égrènent Et les notes et les ans Et le vent les entraîne Dans ce calme vibrant Au coin de la rue.