Ephémères d’un jour Maillons d’une chaîne Dont la Vie au long cours Fait succéder nos joies A nos peines sans détour Nous sommes les primevères D’un éternel discours De printemps renaissants Se suivant tour à tour S’abreuvant au torrent D’un rayon de lumière Nos corps en la matière Finiront croupissants A l’automne d’une strophe Nous voyons tournoyer nos âmes Feuilles amorphes Chassées au gré du vent Accompagnées d’un souffle Qui sera le dernier Tandis que d’autres êtres Nouveaux nés incarnés Effleureront du doigt Les fils d’Eternité.