Les cadavres psychiques s’étiolent Dans les fissures quand vient la salamandre. Méandres incertains sur toile arachnéenne, Ils arpentent les chemins : dédales fantastiques. Leurs ombres vacillent dans les remous d’une flamme Qui, enchantée du reste, défie leur impuissance. Les portes s’entrebâillent grâce à ces clés célestes, S’envolant dès l’approche tel l’arctia flavia. L’aura est manifeste ; on s’interroge soudain : Une intuition fortuite, une sensation de fuite ? Une flûte s’éveille, langoureuse, hypnotique. Diapason de l’oreille, elle serpente le Néant, Ô funestes oraisons ! Un œil tentaculaire adhère aux pensées Du plus commun des hommes, Momifiant cette proie d’un cocon psychotique. Le filet est tendu, mais l’âme s’échappera Du ciel nébuleux où s’entrecroisent les mailles, Au piège soporifique ; Elle humera les vents qu’un feu sacré attise, Avant de battre des ailes vers le chant liturgique. Les ténèbres s’estompent : L’éblouissante Lumière chasse les lithobies ; Elle jette à la poussière ce magma de phobies.