Le Temps et son berceau, clepsydre au sable fin Sont havres luxuriants pour les mémoires d'enfants. Les souvenirs des jeux, à l’ombre d’une oasis, Furent fidèles à la rue dénommée Palestine. Les regards étrangers honorent de leurs égards Une villa où jadis se rencontrèrent Emus des rires enfantins. Les fantasmes du passé ou ressacs inconscients S’imaginaient l’image sous l’angle d’un autre aspect. Mais cette tendre enfance de mon esprit s’est jouée, Tel l’appel d’une fontaine ou le chant du muezzin. Un mirage elle devint quand je l’eus approché. Revenir sur ses pas pour trouver le chemin Et s’enfouir sous les traces, inutile dessein ! Les dunes sont nomades : Où elles étaient hier, elles ne seront demain ! Le jardin était grand en mes pensées lointaines, Qu’un âge sans raison me remémore à peine. La maison est souveraine ; Elle accueille en son sein de petits Tunisiens Et m’invite dans mon trouble à sentir les essences De SFAX et du jasmin !