Je rends grâce à la Vie et bénis ses faveurs, Dépose un pudique baiser sur sa robe de soie, M’incline avec ferveur au parvis d’une Céleste Demeure. Je m’éveille en sa Joie. Prunelles de lapis-lazuli métamorphosent les heures Gardant ma citadelle. Les douves de la Douleur me noient et cependant… J’implore les Cieux à l’amphore de tes yeux ; J’Amen à nous la Coupe aux lèvres de l’Hymen ; Je meurs un instant à moi-même, Enjambant les passions sous le Pont des Soupirs. Je deviens cet ascète qu’embrasse l’Adonis, L’heureux anachorète, symbiote d’Anubis, Ne me veux sycophante et ne sers la Polis, Car seule ta beauté me dictera la Voie. Les succubes, mon amante, vampirisent ma lumière, Mais je ne peux qu’en rire… Ta chaleur, ton aura sont ma foi ! La plume de tes cils dans le creux de ma paume Se fait baume à mon cœur. Du roseau consacré, tes psaumes m’enchantèrent. Le lynx apprivoisé révèle sa Syrinx. L’inspir de ton éther me rend moins délétère. Un Pan de mon histoire viendra t’il à tomber ? Les ocelles sur ma roue fascinent les regards, Tandis que ma livrée parade à nos espoirs. Je rends grâce à la Vie et bénis ses faveurs.