Dans la pénombre moite D’une chambre calfeutrée, Deux corps alanguis s’étreignent avec amour, Repus de chairs ruisselantes Qu’éclaire un contre jour. Ils s’apaisent doucement, symbole du Caducée. Les roses, dans leur extase, Echangent leurs épines, Fleurissant en boutons que pénètre une eau fine, Chatoyantes étamines aux pétales éblouis, Elles s’ouvrent à la rosée Comme les larmes à la pluie. Quand le Désir s’installe caressant les instincts, Les fantaisies buccales réjouissent les humains, Dans les fontaines de feu d’un Plaisir ancestral, S’écoulant sur la plaine, de l'amont vers l'aval. Les gestes et les jeux Ne sont pas voués aux saints, Ils s’attardent de leur mieux, Nourrissant leurs desseins, Avalanche de baisers passant au fur et à mesure De la lumière vive aux creux intimes, obscurs… L’ascension se prépare, l’alpiniste est chaussé, Il toise les parois, vérifie son piolet, Puis lentement s’engage sur cet étroit sentier, Où culmine un mont à Vénus dédié.