Le Grand Livre de la Vie s’est refermé, en Fin, Sur les paupières closes ; et le sourire scellé Sur les lèvres se pose, embrassant son linceul. Macabre danse des âmes, laissant les vivants seuls, Est cortège funèbre de larmes désemparées. L’épilogue du mort aux amis résumé devint Souvenir confus, parcelle des mémoires : Le drame avait un terme au delà des espoirs. Contemplation d’un corps reposant au cercueil ; Enterrement/crémation ; désormais faire le deuil. Les pages des existences chaque jour sont tournées, Compilant les chapitres du Funeste Grimoire. La Divine Providence est la flamme des cierges S’envolant en volutes vers les cieux. Les esprits affublés des habits de Lumière Par la corde d’argent s’élèvent en prières. Les proches se rassemblent pour les rites funéraires, Témoignant d’un amour qu’ils dédient à leurs pairs. Croyants côtoient athées dans la Quête des Mystères : Chacun détient sa pièce de ce puzzle défunt. L’Impermanence est signe : elle entrouvre les yeux Des humains orgueilleux lors d’une prise de conscience. Le trépas est réel ; on ne peut s’y soustraire. Les psychés éphémères retournent au quotidien, Se recueillent un moment sur les tombes des destins. Les automnes des prochains présagent de leurs hivers...