Citadelle en sa noble demeure, Ô belle demoiselle, jolie Dame de Cœur, Tu invites le Néant à découvrir l’Instant : Plus vives sont ses couleurs ! Ô Fille de l’Amour, l’Inconnu t’interpelle : Nombreux sont ses chemins ! Les chantres-arlequins apaisent le Printemps D’une promesse et velours. Valsent les papillons en un somptueux ballet ; Silence… Des ailes si légères frémissent les tentations ! Les arcanes du Jeu désignent le valet Par ses reflets-miroirs. Son Prince est un doux rêve que tu révèles chaque soir, Quand implorent ton sommeil et tes larmes dans le noir. L’Ame qui anime la Vie est cœur d’une ingénue ; Palpite le pouls, sylphide, des promesses qui te lient Aux pensées-arabesques, d’un amour non convenu. Promise au crépuscule d’un mari au Pouvoir, Le Roi et sa main mise ne confèrent l’Espoir. Ô Dame, tes idées sont exquises, Mais fleurent l’Amertume d’une réalité Comme le poids de l’enclume. Tu t’isoles, adultère, en ta tour d’ivoire, Renonçant au mouroir, à l’Ether sans sa plume. L’Amour n’a pas d’atours ; il détient son ciboire. Sa Pureté virginale est l’œuvre d’un nouveau jour.