Quand l’angoisse aux griffes acérées Déchire les entrailles, manipule Psyché D’un tourbillon de peur souvent irraisonné, L’homme se pose en victime impuissante De ses délires annexes sur un fond d’épouvante. Le joyau sommeillant au plus profond de l’être Etouffé par les pleurs d’une tristesse vermeille Emet un doux tintement, parcelle d’espoir vivante Se refusant à croire en la fatalité. Si les ombres fugaces, d’un mouvement de reflux Abreuvent la débâcle d’une paix momentanée, Sournoisement elles se jettent à la tête Et au corps de l’ex-supplicié. La patience est de mise en ces instants cruels. Elle revêt sa cuirasse, pose sa main sur l’épée, Puis répand l’hydromel Sur les âcres fumées émanant de ce fiel. Mais la peur prend racine, parasite persistant, Lentement assassine, pollue consciencieusement. Elle déverse sa coupe en un flot d’idées noires Sur l’esprit en déroute qui erre loin du phare.