L’espace d’un instant, Ses yeux s’étaient fermés doucement. Usé par le fracas de la foule criante, Il sentit son esprit se dérober. Puis comme une certitude latente, Comme une évidence cachée, Une profonde inspiration secoua son cœur, Le bousculant soudain dans sa torpeur. Il sentait le sang courir dans ses veines, Il entendait les feuilles souffler des poèmes. Il n’avait jamais osé se donner le temps, De goûter à l’oisiveté tout simplement. Comme un plaisir simple à portée de main, Tout arrêter pour savourer ce moment. Couché dans l’herbe, il avait nourri de nouveaux desseins, L’espace d’un instant.