Je rêve d’un voilier, partir, vers l’horizon Un voyage sans fin, loin du monde inquiétant Poussé par l’aquilon vers le soleil couchant Je laisserai mon cœur marcher sur ma raison
Dans l’espérance même, douce mélancolie Le vent froid soufflera, là, je serai heureux Solitaire, songeant, sous le masque des cieux Aux terres qui m’attendent, à celle que j’oublie
Et qui me retiendra, dans cet élan docile Puisque je suis le seul à savoir qui je suis Puisqu’il n’y a personne dans le monde où je vis Je partirais devant, sur mon bateau fragile
Je n’aurais comme attache, qu’un triste souvenir De ma ville natale, et de ses murs mal peints Et ma vie dans ses rues, et ses tableaux éteints Je les délaisserais pour mon tendre avenir