Je veux m'égarer au sein de ta nuit Et t’accommoder ce soir un festin, Répondre à tes désirs jusqu'au matin Contre ta peau douce et pleine d'envie.
Tu accompagnes ma journée sereine Jouant de ce monocorde gracieux Qui nous porte par ses sons fabuleux Vers l'exotisme d'une baie lointaine.
Comme une chandelle éclairant le noir D'un tableau terni par la solitude Tu dénoues les trames de mon manoir Où les chambres regorgent d'inquiétudes...
En vérité tu me salues de loin Me laissant comme un ermite incertain, Aveugle se raccrochant aux parois De ton retour final auprès de moi.