Sur la joue d’une montagne rêveuse Où le soleil imprègne son émoi, La Cleurie s’écoule, belle et heureuse, Comme une larme versée par la joie.
En remontant l’écho de sa voix claire Vous la trouverez sous les conifères Qui font chatouiller leurs jeunes racines Dans les frissons de son eau cristalline.
Parfois, la forêt s’ouvre pour laisser Jouir de son passage un festin de fleurs Et pour recouvrir la sérénité La cadence a relâché son ardeur.
Je songe à la revoir dans quelques jours Ou dans quelques floraisons plus lointaines, Quand l’évasion fera bouillir mes veines Je viendrai lui présenter mon amour :
Ce petit homme rempli d’allégresse Encore sensible à chaque prodige Pour qu’il voit la véritable Richesse Que revêt la nature qui s'érige.