Je revois sur mon épaule encore tremblante Que tu as comme mon cœur ce soir assommé, Ton sourire buvant mes paroles errantes Dans cette chambre vierge où je n’ai rien osé.
Je te proposai de lire mes premiers vers Pour retarder cette échéance naturelle, Par des subterfuges maladroits et primaires Je m’éloignai à jamais de ta soif charnelle.
Vaincre ma statue pour effleurer sa main prête C’est l'un de ces moments perdus que je regrette.
On s’est endormi dans des discussions profondes Autour du symbole instable de l’éphémère, Je ne t’ai jamais retrouvé dans l’ordinaire, Partie séduire les autres étourdis du monde.
Dans le désordre de mes instants égarés Parfois je repense à ton âme survoltée Qui a hanté les remous de mon innocence Pendant la traversée de cette adolescence.
Si vous me posez une question indiscrète : Passer quelques heures dans ses idées secrètes.