Demain, lorsque la nuit, de ses rudes abîmes, Engloutira l'ardeur éclatante du jour Inondant les bâtis et les chemins sublimes, Je ne percevrai plus ton si fervent amour.
Lorsque se figera, comme un frêne, la foule Effrénée, je n'apprécierai plus ton sourire ; Se noieront, là où l'eau allègrement s'écoule, Les doux bruits ; je ne t'entendrais plus accourir.
Lorsque se glacera la brise ambivalente, Je n'effleurerai plus ta suave senteur, Je ne sentirai plus de ta peau la saveur,
Je ne gouterai plus à tes lèvres brulantes ; Alors s'engouffrera cette auguste magie Dans le vertigineux creux de la nostalgie.