Au bord de mes mots s’agitent les syllabes Craignant d’en dire de trop Doutant de n’être sage Je ferme mes lèvres à tord ou à raison Car les mots n’ont pas toujours envie d’être cons
Ils savent penser ces petits mots là Et même nous donner envie de crier parfois Ou on les cherche trop, ou ils nous coupent le souffle Nous font bégayer, et cracher dans la soupe
Et puis ils nous enchantes, pour je n’sais quelle raison A force de les sortir mot à mot pour de bon Et ceux qui n’ont que faire de la conjugaison Syllabe ou grammaire poèmes ou jargons
Les phrases qui entraînent, les virgules et les pieds Dépourvus de bon sens, à force d’être jeté Sur ces écrans lumière portables et pc Qui efface le désir d’êtres apprivoisés
Les maux des mots sont là Toujours quand il faut pas On inventerait bien Une langue en païens
Justement parlons en des belles religions Qui dorent les mots de-ci delà le temps Au bord du sacrifice, ils ne sont que l’union D’une mascarade indigne de n’importe quel manant
Je m’amuse de ces mots, pour oublier les miens Qui par eux même me touchent et crève ma douleur De recevoir la haine d’avoir trop dit trop fait Par un enfant vaincu par ses propres rancœurs
Je te dédie sur ce , cet abominable requête Fermes ta gueule je te hais d’avoir su trop me lire Ce ne sont que des mots assouvissant ma quête Qui iront se tuer sur des murs qui soupirent