Dans une larme que j’ai laissée couler J’ai trouvé la réponse quand elle fut tombée Je ne peux qu’espérer qu’elle me soit dernière Que pour ne plus pleurer je préfère me taire
J’ai laissé là trente ans de ma vie éphémère A aimer mes parents, à faire des enfants Ma mère m’a quitté trop tôt à sa manière Mon père a oublié de m’attendre au tournant
Enfant je fus grande avant d’être petite Aujourd’hui j’ai trouvé mon enfance perdue Je me donne le temps même si tout va très vite La vieillisse attendra quand je n’en pourrai plus
De vivre chaque instant avec intensité Et que chaque moment m’apporte chaque chose Que j’aurai désiré de pouvoir me donner Comme un bouton de rose s’ouvrant pour être aimé
Et mon corps imprégné de cette vie passée Me donne le désir de changer le futur Et en fermant les yeux dans ce présent, lassée J’efface cet instant de toutes mes blessures
Continuant ce chemin bordé d’incertitudes Me disant que demain sera mieux qu’aujourd’hui Et au creux de ce moi je ressens l’amplitude De l’amour qui me touche quand je suis dans mon lit
Et au bord de mes lèvres un soupir qui s’enfuit De peur d’être entendu ou mal interprété Je voulais simplement me coucher dans ma nuit Pour que partent très loin mes peurs de vérité
Il me restera toi dans mon moi si profond Qui est partie si tôt me laissant en suspend De ton amour si tendre laissé à l’abandon Cette partie de moi que j’appelle Maman