Race insoumise Héritier de la tristesse Je le sais, ce n’est pas ton métier Mais tous les chants En sont sortis Blancs comme des lances
Dans le mihrab de ton aube Je fredonne le parfum flavescent De ta persévérance Je tisse et épie le sang De ton épique assurance De tes floraisons ténues ; A la tolérance tu remets Sa coquette vertu,
J’aime ta transe quand tu refuses De rendre l’âme Qui t’appartient Quand tes bruissements fusent Dans les lacis des étoiles
J’admire tes lésions Les lithographies du temps Sur ta chair ancestrale Qu’on croyait consolée Les érosions impériales De ton délire auréolé OÙ cours-tu héros inviolé Absent ubiquitaire Indomptable Éros Inégalable rêveur Dromadaire des citadelles d’exil Quêteur d’espoir J’ai gouté de tes chroniques amères L’odeur suave des îles OÙ tes vers tuent Planent et errent Car joie pure est rare, disais-tu!