Nos voix lasses Sous l’ombre de la tempête Murmurent des vers fugaces Encensent notre tête-à-tête Et s’embrassent autour ! Notre poème s’élève Au pied de l’Atlas Panse les plaies du rêve Brûle mon sang sculpté Aux aires barbelées… Nos semblables tombent sans trêve Comme des feuilles d’automne Dans les fossés de l’oubli Laissant nos plumes cinglées Et nos mains gelées; Je me rappelle leur voix érectile Qui agite sur mon gosier Des aubades fertiles Et à l'horizon des arcs-en-ciel, Vous avez raison.. La renaissance vaut cher !