Quelle vertu rend si téméraire Les voilures d’un cœur têtu Qui se prosterne et se tue Devant ton immense laraire, Je me tue, à tort, mais quel délice ! D’ôter au temps de telles prémices Et à la vie d’éphémères instants, Quelle extase après tant de constances ! Par tes cils je veux percer le gel Autour de nos frêles pensées, Par tes vœux réconcilier l’horizon Avec le passé morveux Et dissoudre les monts glacés Dans les continents de tes yeux. Je veux répandre le parfum floral De mes vers Dans ton univers cérébral Car nulle rupture n’éteint mes flammes ; Souviens-toi des temps béants et sereins Où nous baignâmes dans l’aurore Et bûmes à fleur d’âme La griserie cristalline de l’amour; En ces Temps, tes soûleries furent le présage De nos câlines songeries Qui n’avaient qu’un seul visage, Je sens des tourterelles de lumière Nous conduire vers de nouveaux rivages Où nous vivrons éternellement…