Le soir souvent, le matin souvent L’après-midi, c’est fréquent Je pense encore à toi. Ton souvenir me berce, De douceur et d’amertume
J’ai tant rêvé tes bras et tes mains Et ton cœur près du mien Au soleil de Malte Dans un hôtel, un soir
Tes cheveux ondoyant et tes mains épaisses, Ton regard égaré et ta bouche sucrée Je l’ai rêvé tant de fois Te goûter encore une fois
Te voler un baiser Dans une chambre à coucher Comme ce jour de mars Où la pluie inondait les rues
Oui, j’attendais, émue Un regard tendre Une main moîte Un cœur battant
Mais les rires mondains et les regards du monde Qui peuplent les esprits et la vanité immonde Sortent toujours vainqueurs, de la conquête des cœurs
J’ai mordu l’hameçon, que je t’avais lancé Je le mordille parfois, avant de le recracher Hélas, la comédie humaine est infinie La Rochefoucauld l’avait prédit Les hommes sont les dupes les uns des autres Et avant tout d’eux-mêmes