Des rues naissent les amours Où voltigent les sacrifices Des êtres qui caltent toujours L'élévation d'un édifice.
Je refuse tel supplice Et bâtirai un village Pour découvrir en voyages Sentiers sauvages et complices.
Lui, sera capitale de mon amour Que par mes ailes, il survolera toujours Ces plaines qui nous sillonneront Laissant flâner valises et traditions.
Dans les jardins de son corps Eternelle saison de floraison À inspirer par son décor Le patrimoine de ma passion.
Je peindrai la mer au dégradé de ses yeux Pour me noyer aussi tôt que je peux Dans la vague de ses baisers Jusqu'en être inhabitée.
Déposerai une échelle jusque la lune Que je décrocherai pour prier près d'elle Le temps, le bonheur et la fortune D'empaumer son amour immortel.
Par chaque goutte, dessinerai la pluie Jusqu'à nous réfugier des bruineuses nuits Sous notre cabane de vieux draps À réinventer l'amour mille fois.
Et l'embrasserai si fort, Qu'anémones et magnolias germeront Jusqu'à Vénus ou même Pluton Dénudant le soleil en perles d'or.
Je façonnerai les ponts par la confiance Dont s'arment les oiseaux pour leurs ailes Et traverserai sans méfiance Lorsque mon âme l'aura près d'elle.
Les villageois parleront du coeur Et ne se soucieront du temps Que pour compter les étoiles Tracées à ma plume d'argent.
Et pétales deviendront papillons Planeront par dessus les batelets Si beaux qu'hiver n'osera les frôler Et navigueront sur ses souffles profonds.
Je ne compterai les années à reconstruire, Les monuments de son terne passé Montant chacun des lourds rochers Sous l'éclat de son sourire.
J'inaugurerai chaque souvenir Que nous sublimerons en chanson Et naîtra notre hymne par le désir, D'hurler l'amour à l'unisson.
Sur cette toile qui est sienne Les teintes envoleront aussitôt Chacune de ses rudes peines Laissant faner l'insuffisance des mots.
Seules boites aux lettres s'habilleront de romances Que nous liront de temps en temps Leur message oublieront vaine prudence Et courseront les feuilles au vent.
Ivre d'insouciance, je m'y perdrai quelques fois Mais retomberai toujours sur ses pas Et par la lecture des lignes de sa main Je retrouverai mon chemin.
Du vieux chêne à l'église qui résonne Tout sera fruit de mon amour Et si un jour il se questionne La réponse vivra tout autour.