Elle marchait dans les rues du pays, Et son allure se parait de perles de regards. Elle était si belle qu’elle colorait les parvis, Mais tous sauf elle ne savait le voir.
J’alla à sa rencontre pour lui demander son nom, Elle me répondit qu’elle préférait l’oublier. Comment une telle femme pouvait-elle être si confuse ? Son âme était si loin de ma vérité.
Soudain, mes mots se retrouvent en elle, Je désirais les posséder. L’orgueil tenta de lui reprendre l’essentiel, Mais les mots me possédaient désormais.
Je pris le temps d’écouter son âme muette, J’avais inévitablement compris. Elle n’était pas si parfaite, Et s’en retrouvait affaiblie.
Les mots étaient sa faiblesse, Elle eut préféré me les voler, Or sans parler, elle s’exprimait d’une telle clarté, Elle ignorait son éloquence et ma détresse.
Son trésor était unique, Et le trouver en moi le sous-estimait. Car dans chaque femme se trouve un bijou authentique Qu’on ne retrouve ailleurs qu’en sa pureté.
