L'étang de chez moi est différent Il succombe à la mélancolie du temps Valsant de prêles en butomes, Ses effluves attendrissent le coeur des Hommes.
L'étang de chez moi ne vise pas la lune, Il se suffit de la gloire du présent Son visage se perd sous une nappe de brume Et couvre mon âme dans un doux lit d'enfant.
Mais quand vint l'astre du jour, l'étang de chez s'assoupit Et les peurs désamorcées se retrouvent poésies, Irréel dites-vous de ne plus souffrir ; mais l'étang me l'a dit, La tristesse est plus belle sous la robustesse d'un sourire.
Aux souffles coupés par les lames d'un coeur amoureux À ces ivres espérances de jours tant heureux, L'étang de chez moi a pu trouver les armes par la caresse d'un vent pur, Le chant des roseaux et le parfum suave de la fraiche verdure.
Effrayante mais somptueuse, La tombée de la nuit offre au rivage une méditation mystérieuse Havre de sérénité sans lendemain, Croyez-le ou non, l'étang de chez moi est le chemin.