Vos
poèmes

Aux rêveurs le monde
Leurs pensées en cortège s’amusent des poètes
Ils domptent les peines du bout de leurs lèvres
D’un coup d’amour en avalanche

Aux rêveurs le monde
Qui vacille au creux de leur main
Qui d’autre qu’eux pourraient dessiner
L’horloge en pleine remise en question

Aux rêveurs le monde
Les incessants disparus
N’ont à donner ni la voix ni la danse
Mais portent l’espoir au dessus

Ils n’ont coeur qu’à aimer le véritable
L’instant en possession de leurs yeux
Demeure le privilège démesuré
De s’asseoir à leur table

La parole se déracine de son enclos
Libère les lourdes valises de silence
Vieille comme le monde pour entendre
Ce silence qui fait du bien

Les souvenirs crochetés, le goût des mots
Pendent à leurs fenêtres
A la rencontre de ces refuges permanents
Qui n’espèrent que l’amour en haut

Ils sont l’arpège, la reliure d’un carnet,
Ils sont le lien, le sel
Les yeux de l’amour, la bouche de la liberté
Aux rêveurs le ciel