À cet homme qui fait la différence, Je m'attelle à ce que je fais de bien, Nul autre langage ne promet de mots à ce que je pense, Que cette évasion poétique trouve refuge entre tes mains.
Passer du temps en ta présence, C'est revenir à ce qu'il y a de plus simple. C'est me sentir entièrement désarmée, Tout en étant débordante de tout.
C'est comme tomber amoureuse pour la première fois, A chaque fois. C'est me questionner de nouveau, Sur ce qui semblait déjà répondu.
J'ai conscience de miser cher, Mais je m'essaie au risque. Cette audace de réévaluer l'éphémère, Lui offrir un nouveau souffle de vie.
Alors je défie le temps, même s'il manque de lui-même. Je demande l'infinité à ce qui est compté. Et l'espérance que Dieu m'accorde une minute à peine, Captive au creux de ta pensée.
En devenant femme ma démesure m'a fait offense. Mon cœur est devenu une toile où les couleurs s'entremêlent, D'une signature affirmée en éclat d'abondance. Comment poser des mots sur un Chagall ou un Linnell ?
Ces vers me ramènent à mes premières années, Quand matérialiser l'amour manque d'évidence, Toutefois d'une innocence sans mesure et spontanée, Je rivalise le passé car tout n'est plus assez suffisant.
Mon cœur s'emballe peut être trop vite me diras-tu, Mais cela fait cinq ans que le temps prends ses vacances, Comme le tout premier jour où je t'ai vu, J'ai l'expérience du voyage au bout des yeux.
Aussi éprouvant que m'ait été de glisser ce papier dans l'encoche. Non loin de moi l'envie de rattraper le facteur à vélo, Mais le garder sécurisé au dedans de ma poche, Te priverait de savourer ces quelques mots.