Chaque nuit, dans sa chambre Une pauvre femme si lasse Assise devant sa glace Veille avec son ombre, Sans bouger. Elle promène son âme dans les allées Où elle aime flâner Elle observe les fruits d’un pommier Elle salue les anges Qui commencent à la reconnaître Soudain elle s’aperçoit que c'est beau par ici Elle se sent si bien Qu’elle décide d’y demeurer Alors elle prépare une lettre Au patron de l’hôtel Pour lui annoncer Qu’elle libère Sa chambre