O toi vapeur des eaux ! Arbre aux longues branches ! Ombre chaude ! Bruissement des flots ! O toi terre arable Où il pleut à fléaux ! Seconde vie, présence ardente, De lourdes pierres tombent dans le puit de l’âme ! De gros mystères se refusent et se refusent ! Et l’esclave attend toujours avant le couchant Qu’on coupe la corde au coup du seau ! Cet épigastre refuse d’être saisi par les cordes du passé, Marche et marche, tire et tire dans les pleurs et dans la sueur ! Prête sa face gonflée au vent, à la tempête, à la pluie, à la neige, Piétine en marchant la feinte, le mensonge, le tartre, la glace, l’ignorance, la patience, le gras ! Piétine et piétine ce corps dans la douleur ! Va, ô toi lueur infime percer ce voile par ta face et tes pas, Va franchir ce seuil… va Qui parle de rester, de se vêtir ou de revenir ? Va !