Il se fait tard, la nuit se penche sur la terre Et dans le sombre du ciel une étoile sourit ; La lune lasse,demi croissant ,dit son mystère A la nature qui doucement s'est endormie.... La vague qui atteint le rivage est sereine Diluant toute trace au sable qui se soumet, Et la brise, indiscrète, sous les pins se promène, Libérant ça et là des effluves de genêts... L' été s'étire encore et refuse la chute Des amants qui se quittent et des tendres baisers, Dans un ultime effort de rester , ils se buttent Aux accents de l'automne qui menace d'entrer, Et la fraîcheur nocturne confirme le déclin, Imprimant sur la peau les tous premiers frissons, A l'heure du dormir, on entrevoit demain Qui invite à grands pas la nouvelle saison