En émoi, mes sens crient mon déspoir, J’arrête ma marche. J’ai attendu que tu émerges de nulle part Ton silence me laisse croire Que mon bonheur à tes yeux est dérisoire
Las de courir derrière ton mirage Je me consume dans mon isoloir J’arrête ma marche Je ne veux plus y croire !!
Oh !! Espoir congénère du déspoir Tel un traitre, tu m’as répudié Et sans remord, dans le gouffre tu m’as enfoncé J’ai compris ! Avec tes illusions tu ne vas plus m’avoir J’étais une terre pure Un jardin fertile Je pensais que tu viendrais Pour y semer tes lueurs… Apparemment tu me réservais de la peur Cette peur que je ne savais pas nommer… J’ai cru en toi, mais tu m’as trahi Je suis un semblant d’humain Sans voix et loin de mon destin Comme les autres j’ai choisi l’exil Bientôt tu seras dans un asile
Vois-tu je n’ai pas l’audace de Bouazizi Pour m’immoler Toutefois, je puiserai dans mon courage enfuit Pour te défier Le lambeau je suis va t’affronter Et de l’oasis dans ton désert je me ressourcerai N’est-ce pas un dattier qui a nourrit Mahummed et Marie ? Oh Espoir ! Ton temps est révolu Ici s’arrête la marche de l’élu C’est fini !!! Ton martyr s’est réveillé…