D’une goutte de rosée du matin Je la transforme en océan. D’un grain de sable posé dans ma main, Je fabrique un sablier du temps.
De cette plume qui s’est égarée, Je redonne à cet oiseau son plumage. De cette écorce arrachée, J’offre à cette foret son feuillage.
De cette poussière de lune, Je tapisse la nuit de brillantes étoiles. De cette motte de terre brune, Je façonne les continents comme on tisse une toile.
De cet œil qui ne voit plus, Je lui redonne les couleurs de la vie. De cette larme qui ne coule plus, Je vois ce visage qui de nouveau sourit.
Tiens, prends mes mains et regarde. Ce sang qui coule, c’est l’encre de mes mots. Maintenant, prends mes mots et regarde. Tu verras ce monde qui perd ses maux.
