Balance-toi, légère, au gré de ton envie, Oubliant pour un temps de Wolfgang les labeurs, Naviguant vers les bords si divins d'Italie. Néanmoins, méfie-toi des latines ardeurs ! Et ce simple conseil, quelque peu inutile, Sera pourtant la clef d'un séjour bien tranquille.
Vérone abrite encore en ses rues mille amants Attirés de partout par la triste légende ; Capri, enveloppée dans les flots apaisants, Accroît de ce pays la fierté déjà grande. Ni les slaves frimas, ni la belge cité, Certes conviviale, animée, débonnaire, En nos cœurs à ce point, non, ne sauraient nous plaire : Sans doute n'ont-ils point pour eux tant de beauté...
Ma chère, que les vents te soient bien favorables ! A l'automne prochain, quand les feux de l'été Une fois assagis seront moins redoutables, Donne-moi à nouveau de ta belle gaieté !