A l’absence de rires De larmes De tintamarre Aux jouets dérisoires rangés dans la mangeoire Au milieu des mémoires Des clés Des écumoires
Si j’avais pu surseoir Le crépuscule venu Aux lentes vagues noires Qui fanent les nénuphars Bousculent la toile nue Jettent une ombre sans âge Une ombre prémonitoire Sur un demi-visage Ouvrent un vide dans les yeux D’où s’envole un espoir
Si j’avais pu surseoir Je t’aurais raconté Nos luttes Nos déboires La saveur des victoires Nos élans maquisards J’aurais pu te toucher A la pointe de l’art T’apprendre mes regards Sur le blanc et le noir Et la douceur des jours là-haut dans le brouillard