Hier n'existe plus, où je courrais parmi Les hautes graminées, le nez au raz des fleurs. Je m'en souviens encore: j'avais un arbre ami, Où je restais perché, pour que le vent m'effleure.
Ce temps a disparu depuis que j'ai grandi.
Que m'importent, aujourd'hui, les fleurs et les prairies, La course aux papillons et aux brunes rainettes, Car je dois maintenant me garer d'hystéries Et d'agressivités de bien des gens honnêtes.
Ce temps là disparaît aussitôt installé.
Mais demain, c'est certain, l'espoir s'accomplira. La paix s'installera et les jours couleront, Pareils et différents. Le temps se repliera. Je resterai chez moi et la mort au perron.