Les prénoms sont vivants, ils s'usent, se corrodent Ils font râler les vieux et rire les enfants Disparaissant un peu, ils retrouvent la mode Pour un jour s'en aller définitivement
Qu'ils aient accompagné nos plus illustres reines Qu'ils se soient confondus en nos plus grands héros Aliénor restera toujours en Aquitaine Et seul à Bergerac survivra Cyrano
Que nos rois, au nom de leur vénérable Eglise Les firent encenser dans des mondes lointains Aujourd’hui comme de leur première chemise Les hommes les oublient pour de biens tristes saints
Qui, d’un nom de bateau ou d’un nom voiture Par simple coup de foudre, affuble son enfant Avant que ce prénom ne tombe en désuétude Le voue aux gémonies pour une vie durant
Que revienne le temps des Guillaume et des Pierre Des Jeanne et des Alix, ces noms universels Lorsque le mondialisme apaise nos frontières Pourquoi le remplacer par des tours de Babel ?