Cette eau qui étincelle De mille paillettes dorées Ces doux reflets pastels Qui naissent des doigts d'une fée
Une robe satinée Ritournelle de flammes Brodée de perles nacrées Pour cette grande dame
Avec ses brumes de dentelles Et ses orgues enchanteurs C'est une maîtresse bien belle Pour les poètes rêveurs
Elle s'étire dans son lit Elle chahute et elle danse Puis chavire et sourit Et retombe en enfance
C'est l'amante rêvée Des nuits de carnaval La rivale jalousée Des plages tropicales
De sa profondeur jaillit Le cri des mortes années Vaste tombeau de pluie Pour l'enfance écoulée.
Cette indomptable lune Cette vague de fraîcheur Ce cri parmi la dune Ce rayon de splendeur Ce tourbillon d'ivresse Cet incessant manège Cette douce caresse Cet éternel cortège