La plume
La plume satinée,
Court sur le parchemin,
Trace la destinée,
Des mots du lendemain.
Guidée par cette main,
A l’âme endolorie,
Elle éclate en chemin,
Sur le papier meurtrie.
Douce mélancolie,
Des peines retenues,
Elle crie son envie,
D’aimer et d’être lue.
Elle veut s’amuser,
Sur les lignes tendues,
Des lettres, en abuser,
Des mots, jetés aux nus.
Cette passion l’étreint,
Elle explose et s’enfuit,
Gravure sur l’airain,
D’un poème à la nuit.
Imprégnée de folies,
Elle doute à son tour,
Et de l’encre aboli,
Arrête son parcours.
Dans l’encrier, revient,
Ne faisant qu’effleurer,
Des mots qui sont les siens,
Et se prend à pleurer.
La page délaissée,
Par la main arrêtée,
Ne se sent plus blessée,
Par la plume exploitée.
Mais elle reviendra,
Glisser mes ressentis,
Déplier ce grand drap,
En découvrant ma vie.
07/05/2018